Tournée en Tchéquie, été 2025
- eleonorehirt
- 5 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 oct.
Après la pause estivale, l’orchestre s’est retrouvé à la fin août pour commencer la saison avec une aventure bohémienne. En route pour la Tchéquie !
N’ayant pas les moyens de nous offrir un voyage à bord de l’Orient express, c’est au bord du Night Jet au départ de Bâle que nous avons embarqué vers Prague. Une fois bien installés dans nos wagon-lits, nous avons roulé à toute allure à travers l’Allemagne avant d’arriver de bon matin à la gare de Prague. Sans tarder, nous sommes montés dans le car à destination d’Olomouc où nous avons établi notre quartier général pour la semaine. Après vingt-quatre heures de trajet, une seule chose s’imposait. Une bonne nuit de sommeil ? Mais non voyons, une répétition ! car avec six pièces au programme, deux solistes et deux chefs, l’orchestre avait du pain sur la planche. Le jour suivant, nous avons eu l’occasion de déambuler dans la ville morave d’Olomouc dont le centre historique compte une horloge astronomique, des églises gothiques et baroques, et surtout la statue d’une tortue.
Notre premier concert a eu lieu dans le château d’Uhersky Ostroh, une toute petite ville avec une grande appréciation pour la musique vu l’enthousiasme du public. Jarmila Janecek, une de nos solistes, y a fait résonner les mélodies de Gluck et de Mozart avec sa flûte enchantée. Le jour suivant devait particulièrement nous inspirer dans nos œuvres mozartiennes. En effet, nous avons eu la joie de nous produire dans la salle où a été tournée une célèbre scène du film Amadeus. Au franchir du seuil de la salle, nous nous sommes tous trouvés bouche bée devant sa majesté de dorures et d’ornements. Anna Kapsopoulos, notre deuxième soliste, a fait vibrer les chandeliers de cette salle somptueuse avec son interprétation du concerto no 9 de Mozart. Dernier jour, dernier château, celui de Bystrice pod Hostynem dont la salle peinte de palmiers et de hiéroglyphes convenait parfaitement à notre dernière imitation des poules et des égyptiennes du VIe concerto de Rameau magnifiquement dirigé par notre chef Théophanis Kapsopoulos. Nous avons également apporté un peu d'Italie à la Tchéquie avec le Crisantemi de Puccini sous la baguette de Louis Schwizgebel, notre chef invité.
Et déjà, la tournée touchait à sa fin. Après trois concerts autant gratifiants qu’exigeants, l’heure était à la détente. De retour à Prague, mélomanes que nous sommes, la seule possibilité envisageable était une croisière sur la Moldau, en écoutant la Moldau de Smetana. Quelques heures de flânerie dans le centre pragois et retour dans notre fidèle train de nuit qui nous a déposés le lendemain à Fribourg. C’est les oreilles pleines de musique et les têtes pleines de souvenirs que nous nous sommes quittés, réconfortés par l’idée de retrouver Anna, Louis et Jarmila et évidemment Théophanis au fil de la saison qui s’annonce. On ne change pas une équipe qui gagne…





























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